Mon intervention lors de la journée de lancement du mois de l’Économie Sociale et Solidaire le 2 novembre 2015 🗓
Bonjour à toutes et tous,
Je vous souhaite la bienvenue au Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis pour le lancement du mois de l’Économie Sociale et Solidaire.
C’est pour moi une grande fierté de vous accueillir et de vous rencontrer, vous acteur de l’ESS, afin de discuter, de débattre et d’échanger tout au long de cette matinée autour de la thématique : « comment pouvons-nous contribuer au passage d’une économie de consommation à une économie de l’usage ?».
Je tiens à remercier les agents du département qui ont organisé cette journée de lancement. Leur professionnalisme et leur implication sont primordiales dans la politique du département.
Et je tiens également à vous remercier toutes et tous pour votre présence.
Le premier message que je souhaiterais faire passer aujourd’hui, c’est que le Département continuera à être un acteur actif de cette économie sur le territoire.
Nous avons la ferme volonté de continuer et d’amplifier cette politique. Et bien entendue, nous ne pouvons rien faire sans vous, acteurs de terrain et institutionnels, vous qui êtes convaincus de la nécessité de remettre l’humain au cœur de l’économie.
Ainsi, en cette année de la COP 21, nous devons prendre toute notre place dans le débat international pour promouvoir et mettre en place cette économie en démontrant comment elle peut à la fois résoudre la crise sociale et environnementale.
Pour contribuer à résoudre ces crises, nous devons y apporter des réponses locales dans un contexte de négociation international inquiétant:
Nous devons donc nous faire entendre et se servir de la COP 21 comme haut parleur de nos solutions !
Ainsi lors de la cérémonie officielle «Go COP21» organisée à l’Elysée le 11 septembre dernier, François Hollande déclarait, devant un parterre d’ONG et de représentants syndicaux, que : «tout dépendra bien sûr, de la capacité, de la volonté des Etats, mais aussi de la force des peuples, des mouvements que vous représentez».
Donc nous avons toute la légitimité pour nous emparer de ce sujet et être force de proposition et d’orientation !
Il n'existe plus aucun doute sur les risques encourus. Le 5e rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a confirmé la responsabilité humaine dans le réchauffement.
Depuis le début de la Révolution industrielle, le réchauffement observé est d'environ 0,7°C. Il est encore possible de limiter la hausse de la température à 2°C en moyenne planétaire si les émissions mondiales de gaz à effet de serre sont « réduites de 40 à 70% entre 2010 et 2050 »
En revanche, si toutes les réserves de combustibles fossiles disponibles sont utilisées, des réchauffements de l'ordre de 4 à 5°C en 2100 sont possibles.
Les effets sont lents mais irréversibles. Il y a urgence à agir pour éviter un effet de non retour.
Ce que je souhaite donc pour cette matinée, c’est que les discussions et échanges que nous aurons, ne se limite pas à des déclarations de bonne intention sans lendemain, mais que ces travaux nous servent concrètement à être source de proposition et de suivi sur du moyen et long terme.
C’est ensemble que je vous propose d’orienter la politique de l’ESS en Seine-Saint-Denis. C’est ensemble que je vous propose d’élaborer un plan d’action et des propositions que nous pourrions porter au moment de la COP 21 et mettre en place par la suite.
Et nous sommes en train de nous en donner les moyens !
Le Département a demandé à organiser, sur la zone même des négociations, une conférence sur les enjeux de la transition écologique dans les périphéries urbaines des métropoles, pour souligner les enjeux majeurs de nos territoires
Nous prévoyons également d'avoir un stand sur la Galerie des solutions, le « Pollutec » de la COP21. Cet espace a vocation à promouvoir les PME et les start-ups locales du secteur de l'économie verte et de l'économie circulaire.
Nous espérons ainsi contribuer à la réussite de cette conférence internationale.et le thème d’aujourd’hui est particulièrement pertinent pour nos travaux.
L’économie linéaire, fondée sur le modèle ‘extraire-fabriquer-consommer en masse-jeter’, atteint ses limites et n’est pas soutenable. L’épuisement des ressources et la fin d’une énergie abondante amènent à considérer un nouveau modèle d’économie plus vertueux et reposant sur la réutilisation.
L’économie circulaire vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources, à tous les stades du cycle de vie des produits, des biens et des services.
Mais cela passe également par la création d’emploi locale et non délocalisable ainsi que par la revalorisation, la mise en avant des métiers dits « verts » :
• les métiers de l’assainissement et du traitement des déchets,
• les métiers de la production et la distribution d’énergie et d’eau,
• les métiers de la protection de la nature,
Je vous informe d’ailleurs que nous organisons un forum des métiers verts de la formation de l’environnement le 10 novembre à la cité de sciences et de l’industrie à la Villette.
Pour terminer, notre modèle économique semble condamné.
Quels sont les enjeux de l’économie circulaire et les liens avec le climat ?
Comment aborder une transition ?
Voici quelques exemples de question auxquelles je vous propose que nous répondions ensemble !
Je vous remercie pour votre attention et je vous propose que nous commencions la table ronde : Quels sont les enjeux de l’économie circulaire ? Quels impacts, quels liens avec l’ESS ?