Accueil Discours & Interventions Débat d’orientation budgétaire, Conseil départemental du 14 janvier 2016.

Débat d’orientation budgétaire, Conseil départemental du 14 janvier 2016.

Si l’action des collectivités locales est principalement conditionnée par le vote de leur budget annuel, leur cycle budgétaire est rythmé par la prise de nombreuses décisions. Le débat d'orientation budgétaire constitue la première étape de ce cycle
L'objectif est de permettre à l'exécutif de présenter en séance publique à l'ensemble des membres d'une collectivité comme aux administrés les grandes orientations budgétaires pour l'année à venir

Voici donc mon intervention lors de cette séance.

"Merci Monsieur le Président,

Mes chers collègues,

Cela a été clairement exprimé lors de la présentation de ce Débat d’Orientation Budgétaire : les modifications majeures engendrées par la loi NOTRe vont nous amener à avoir une réflexion approfondie sur notre politique de l’emploi.
En effet, c’est surtout au niveau du développement économique que les évolutions vont être les plus contraignantes pour notre collectivité.

Vous le savez,_
le nombre d’allocataire du RSA, dans notre département, ne cesse d’augmenter, pour atteindre aujourd’hui le nombre de 101 000 allocataires…
et les taux de chômage dans toutes les catégories d’âge sont bien au dessus de la moyenne nationale.

Pour faire face à ces situations sociales catastrophiques, nous avons de nombreux atouts :

- Au niveau de notre collectivité : nous pouvons compter sur des services et des agents du département extrêmement compétents, dont le professionnalisme et l’implication sont à saluer et à souligner fortement.
- L’autre atout capital de notre territoire : c’est son dynamisme économique ! La création d’entreprise est le résultat d’une politique active de l’ensemble des parties prenantes pour faire de la Seine-Saint-Denis un territoire innovant. C’est également une chance, pour les habitants de notre territoire, de pouvoir monter leur propre projet et de réussir leur parcours professionnel !

Cette loi, qui peut être pertinente pour éviter tout doublon dans les politiques publiques, ne doit pas être un frein à ce dynamisme économique !

Il ne serait pas acceptable, qu’au prétexte de cette loi, nous abandonnions toutes collaborations avec nos partenaires : Chambres de commerces et d’industrie,
Chambre de Métier et d’Artisanat,
Ecole de la 2ème chance,
Association de financement des créateurs / repreneurs d'entreprise,
Plateformes de micro crédit,
Diplômes universitaire de création d’activité,
Pépinières et incubateurs d’entreprises…
La liste est longue des structures avec qui nous avons travaillé pendant toutes ces années pour que la Seine Saint Denis soit le 1er département d’IDF en taux de création d’entreprises !

Nous devons donc nous assurer que ces structures puissent poursuivre leur travail dans notre département. J’interpellerai donc M. Jérôme CHARTIER Vice-président en charge de l'économie et de l'emploi au Conseil régional d’Ile de France pour qu’elles reçoivent les financements essentiels à leur fonctionnement.

Mais au-delà, et même si notre soutien financier n’est plus possible pour quelques unes d’entres elles en 2017 :
- il faut continuer notre travail en commun,
- continuer à être partie prenante,
- continuer à participer à l’élaboration stratégique de ces politiques publique !

Nous ne laisserons pas tomber le développement économique en Seine Saint Denis, ET nous nous appuyons sur cette reforme pour avoir une réflexion profonde concernant notre politique de l’emploi sur notre territoire !

-Nous devons mettre le paquet dans l’Economie Sociale et Solidaire ! Cette politique d’insertion marche !
Notre appel à projet et le soutien aux structures a permis de créer et de consolider plus d’une centaine d’emploi en 2015 avec un budget relativement modeste ! Amplifions cette démarche !

-Continuons notre politique d’insertion !
Le Programme Départemental D’Insertion est une réussite !
Les Conférences Territoriales d’Insertion sont de véritables lieux d’informations, d’échange de bonnes pratiques entre acteurs de terrain, collectivités territoriales, allocataires du RSA et organismes de formation. Il s’agit là d’une véritable innovation !

Mes chers collègues, il n’y a pas d’insertion possible sans retour à l’emploi :
- Cet emploi, nous le voulons pérenne et non délocalisable.
- Nous voulons des métiers verts, respectueux de l’environnement pour participer à la transition écologique de notre société, et ainsi être dans la ligne de nos engagements lors de la COP 21 !

C’est donc vers ces orientations-là que nous allons construire notre budget !