Mon intervention lors du séminaire international des places aéroportuaires durables du 28 octobre 2015. 🗓
J'ai été invitée au séminaire international des places aéroportuaires, dans le cadre de ma délégation.
L’occasion de rappeler la position des écologistes et de débattre avec les professionnels du secteur. Une franchise, un message clair et des propositions concrètes qui ont été bien perçus !
"Monsieur le Vice président du Conseil régional, monsieur Planchou
Monsieur le Président de l’Association des Collectivités du Grand Roissy, Monsieur Patrick Renaud,
Mesdames, Messieurs,
Je vous remercie pour votre invitation à ce séminaire international des places aéroportuaires durables.
Vous vous en doutez, ce n’est pas un exercice simple pour moi. Ecologiste convaincue, je mène une politique active :
• Pour promouvoir les modes de déplacements doux,
• Limiter les nuisances sonores
• Et maintenir les lieux de biodiversité,
Afin de proposer aux habitant-e-s de nos territoires des lieux de vie qui n’impactent pas leur santé.
Néanmoins, une réflexion approfondie, doit effectivement être menée, concernant l’impact que peut avoir les aéroports et le trafic aérien sur le dérèglement climatique et ainsi limiter, fortement, cet impact.
Et, il est grand temps que nous ayons cette réflexion :
Dans moins de 6 semaines se tiendra au Bourget le 21ème sommet des Nations Unies sur les changements climatiques : la COP21.
Près de 40 000 personnes y sont attendues.
Des délégations venues de 196 pays différents s’efforceront de trouver des solutions pour lutter contre le dérèglement climatique.
Pour la France il s’agit d’un enjeu considérable : la COP21 est le plus grand rassemblement diplomatique jamais accueilli par le pays, tandis qu’à l’échelle internationale il représente une étape-clé des négociations sur le climat.
Tour à tour, ces derniers mois, différents membres du gouvernement ont appelé de leurs vœux la mobilisation de la société civile à cette occasion.
Ainsi lors de la cérémonie officielle «Go COP21» organisée à l’Elysée le 11 septembre dernier, François Hollande déclarait, devant un parterre d’ONG et de représentants syndicaux, que : «tout dépendra bien sûr, de la capacité, de la volonté des Etats, mais aussi de la force des peuples, des mouvements que vous représentez».
Donc nous avons toute la légitimité pour nous emparer de ce sujet et être force de proposition et d’orientation !
Il n'existe plus aucun doute sur les risques encourus. Le 5e rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a confirmé la responsabilité humaine dans le réchauffement.
Depuis le début de la Révolution industrielle, le réchauffement observé est d'environ 0,7°C. Il est encore possible de limiter la hausse de la température à 2°C en moyenne planétaire si les émissions mondiales de gaz à effet de serre sont « réduites de 40 à 70 % entre 2010 et 2050 »
En revanche, si toutes les réserves de combustibles fossiles disponibles sont utilisées, des réchauffements de l'ordre de 4 à 5°C en 2100 sont possibles.
Les effets sont lents mais irréversibles. Il y a urgence à agir pour éviter un effet de non retour.
Aujourd’hui, les États envoient des engagements volontaires de réduction de leurs émissions.
Ces derniers sont bien en deçà de ce qu'il faudrait faire, et nous placent plus dans une perspective de 3°C et donc dans une zone dangereuse.
L'Humanité n'est peut-être pas menacée mais seule une minorité pourra s'adapter aux conséquences dramatiques inévitables.
Cette forme d'inégalité n'est pas nouvelle.
Les inégalités d'espérance de vie sont souvent liées aux conditions de vie, aux types d'activités, mais cette fois les dérèglements climatiques ont des implications différentes selon les régions du monde.
• Les îles du Pacifique font face à la montée des eaux.
• L’archipel des Kiribati a déjà perdu 2 îlots.
• L'Afrique va se réchauffer déjà de 2°C de + que le reste du monde.
• Le littoral de Dakar a déjà perdu jusqu'à 1 kilomètre de terres en profondeur.
Alors que les inégalités induites par le dérèglement climatique devraient être au cœur de la négociation, c'est la préservation d'un modèle de développement coupable et délétère qui est défendu.
Bien évidement, le trafic aérien n’est pas le seul responsable et l’idée n’est pas de supprimer l’avion !
Le transport aérien permet de rapprocher les peuples, de découvrir des régions du monde, de voyager ! Nous ne pouvons pas y renoncer ! En revanche nous pouvons continuer à poursuivre l’effort pour rendre son utilisation plus propre, moins impactant pour la planète !
Alors plusieurs pistes existent :
• Limiter le nombre d’aéroport pour arrêter de détruire la nature, oui oui je pense à « Notre dame des Landes »,
• Privilégier les déplacements par voie ferrés pour les trajets nationaux voir pour une partie des déplacements européen
• Et enfin mettre le paquet sur les nouvelles technologies ! Il y a eu de gros progrès effectués, avions plus silencieux, qui consomment moins, la création de prototype d’avion solaire…
C’est dans ces directions qu’il faut aller !
L’avenir du monde aérien se trouve dans les nouvelles technologies avec des énergies propres !
Plaçons le développement durable au centre de la recherche du développement aéronautique"